A ceux qui aiment le kayak de mer et la pêche…
A ceux qui sont tentés de découvrir…
Il y a un bon moyen de faire d’une pierre deux coups… La pêche en kayak. Depuis un an, je suis devenu un grand fan de ce loisir incroyable encore peu connu. Je pêchais au leurre du bord en Normandie ou en Bretagne depuis longtemps, sans vraiment remplir le congélateur de prises incroyables, il faut bien le dire. J’étais en revanche totalement étranger au kayak de mer. C’est David, un grand ami pêcheur qui en a eu marre plus vite que moi de rentrer bredouille, qui a expérimenté d’abord la « planche de pêche » puis le kayak de mer et qui m’a définitivement convaincu de franchir le pas. Merci David !
J’ai donc investi dans un kayak de pêche sit on top, équipé de quelques porte-cannes et d’autres petits accessoires (pratiques mais pas forcément indispensables) pour faciliter la pêche et je me suis lancé… ça a été, comment dire ? Une révélation ? Côté pêche, la première semaine après l’achat du kayak, à seulement 200 ou 300 mètres de la page normande où je péchais habituellement, j’ai pris une douzaine de bars entre 42 et 48 cm… et depuis, les prises sont régulières et rares sont les sorties où je rentre bredouille : bar, lieu, maquereaux, vieilles…
Côté kayak, j’ai fait une formidable découverte : le plaisir d’une vraie pratique sportive, avec d’abord un grand sentiment de liberté. Aller là où nos bras peuvent nous emmener : derrière ce rocher là-bas, jusqu’à la bouée rouge, dans le courant de la montante, entre deux cailloux qui émergent, à la limite des casiers, sur un champ de laminaire… Pour dire une grosse banalité, avec la mer on n’est jamais déçu, sauf quand on ne peut pas sortir !
Là où le plaisir est démultiplié, c’est dans l’alliance entre pêche et kayak. Quand on est du bord, on rêve d’approcher les cailloux qui ne sont pas à portée, on passerait bien le permis bateau, mais le temps et les finances ne suivent pas… Avec le kayak de mer, tout devient possible ou presque pour un budget limité et un transport facile.
Aller en pleine eau pour pêcher au fond, aller dans le courant pour se laisser dériver, chercher le poisson dans l’écume et la mer brassée, taquiner le loup qui sort des laminaires ou même ratisser les bouchots et autres parcs à huîtres. On retrouve l’âme du chasseur et de l’explorateur, on se poste à l’affût à contre-courant en alternant pêche et pagaie pour être au plus proche. Et quand la pêche ne donne rien ? On pose la canne et on redécouvre la côte, si belle vue de la mer…
A bientôt sur l’eau !
Samuel
Les deux seuls conseils qui en valent la peine :
1- Ne jamais négliger la sécurité qui doit être le premier souci en kayak. Une fois prises ses précautions (brassière & équipement de sécurité, météo, vent et état de la mer, horaires des marées et courants ou cailloux locaux), et s’être entraîné plusieurs fois à dessaler et remonter sur le kayak, le reste ne peut être qu’une sortie réussie avec du sport, du plaisir, la beauté de la côte…
2- Respecter la mer et ses poissons : avec le kayak, on peut avoir une vraie pratique écolo sans rien laisser derrière soi, et si vous gardez le poisson, respectez la maille règlementaire pour ne pas abîmer les ressources naturelles